Le sinueux torrent de nos douces envies
Dessine des à-coups dressés à nous surprendre.
Il me semble passer cette vie à t'attendre,
Chaque fois je t'atteins, chaque fois tu me fuis.
Mes attentions sincères fondent dans ton oubli.
Je suis toujours trop peu, trop peu là, trop peu tendre.
Toutes tes exigences laissent un goût de cendre,
Tes bouderies d'enfer gâchent mon paradis.
Tu préfères être seule que mal en ma présence,
Mais pourtant, chaque instant, sans que ça n'ait de sens,
Tu supplies à grands cris que je sois ton hochet.
Tu abîmes ton âme à chaque médisance.
Je te cède l'ivresse des sombres manigances,
Je réserve mon ire à plus digne sujet.
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