DES ESPOIRS

Le monde nous bâti pour croire en l'illusion
Que nous sommes son centre, individu sacré.
Et nous voguons la vie, plein de naïveté,
Sans voir combien l'ego devient une affliction.

Comment comprendre alors comme bénédiction

Un parcours où l'échec se donne en marchepied ?

Il n'y a guère que l'indulgent gain qui sied

Au fragile indivis dévoré d'ambition.

Voilà que nous embringue la course à l'échalotte.

Mais le train distribue ses décevantes notes,

Brisant les faux espoirs du candide impétrant.

Les ratés de carrière rendent nos raisons sottes.

Or, la loi du marché écrase sous sa botte

Les rêves de grandeur qui n'étaient que du flan.